Notre époque est marquée par une multitude de facteurs déstabilisants qui se sont accentués: les peurs de l’avenir, l’anxiété ne cessent de grandir.

L’accélération, les exigences du monde actuel, nous entraînent souvent dans un activisme qui agit comme une force centrifuge, entrainant : dispersion, superficialité, délégation de notre pouvoir personnel

Tout passe par le corps. C'est lui notre première maison! C’est là que l'on habite en permanence, du début à la fin de notre vie. C'est à travers lui que l'on ressent, que l'on vibre, que l'on éprouve nos sentiments et nos expériences.
C’est sur lui que l'on devrait poser plus souvent notre attention bienveillante, notre gratitude, notre tendresse.
C'est lui avant tout que l'on devrait entretenir et soigner avec amour pour le rendre confortable et lumineux !

Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours aimé les histoires. J’ai toujours aimé les lire, j’ai toujours aimé les raconter.
Il y a toujours plusieurs degrés de lecture à une bonne histoire, il y a toujours quelques messages cachés que l’on ne voit pas de prime abord mais qui d’un coup font subitement sens.
Et si l'on peut oublier les mots, si l’on peut oublier la narration du conteur ; on oublie rarement le sens d’une histoire. On oublie rarement ce qu’elle nous a fait ressentir.

Bon nouveau jour... ! Je m'balladais de bon matin, Je m'balladais sur les chemins... à bicyclette... Vous connaissez la chanson... À vrai dire, je m'balladais sur les routes de mon village avec mon vélo électrique !!! C'est moins bucolique mais c'est tout de même très poétique et enivrant, surtout lorsque j'ai vu ces affiches mangées par ces fabuleux artistes recycleurs que sont les escargots ! Quelle formidable métaphore m'ont-ils offert! Ils ont comme mis sous mes yeux, les mots de Ramana Maharshi : passer de la personne à la présence...

En feuilletant des livres de philosophie à la bibliothèque Méjanes, j'ai noté le passage suivant de Swami Ji Udasin qui a retenu mon attention :
« La méditation et la prière sont à l'âme ce que la nourriture est au corps physique. De la même façon que nous mangeons de la nourriture chaque jour afin de maintenir notre corps en forme.
De la même façon, nous devons nous asseoir en méditation et en prière chaque jour pour rendre notre âme plus forte afin qu'elle puisse faire face aux défis de la vie, afin de lui permettre d'évoluer spirituellement et qu'enfin, elle atteigne la réalisation du Soi ».
Ce passage a éveillé en moi le souvenir merveilleux d'un moment de partage et d'échange avec Anne et Sylvie.

Et si nous changions le regard que nous posons sur notre corps ? Si nous allions vers une écoute sensible de soi ?

Nous sommes souvent très préoccupés par notre corps, son aspect, sa santé… Encore plus depuis l’épidémie que nous vivons où nous sommes confrontés à un excès de contrôle du corps : le protéger, le nettoyer, le tester, le masquer, le vacciner... les regards, les discours, les injonctions sur notre corps n’ont jamais été aussi présents ! Nous sommes bien loin de l’écoute de soi.

Ou Comment cheminer dans le monde d’aujourd’hui ?

Comment ne pas se perdre dans les crises, la confusion, les tensions, les limitations, les peurs ?

Nous pouvons nous figer, nous enfermer dans des croyances, dans la certitude d’avoir raison ou bien pouvons-nous nous sentir libres et agir en conséquence ?

Les crises sont là pour nous « réveiller » !!

Ne pas uniquement nous identifier au monde extérieur et à nos propres conditionnements. Elles peuvent nous permettre « un retournement intérieur » et répondre à ce qui se présente d’une manière nouvelle.

C’est l’enjeu qui nous est proposé aujourd’hui, c’est pourquoi, plus que jamais, l’expérience vécue par Etty Hillesum (15 janvier 1914 - 30 novembre 1943, 29 ans) est d’actualité.

Je viens de lire un article de France Inter. Un homme qui demande à se faire interner parce que des suites du covid, il pense qu’il va glisser.

Glisser vers où ? La dépression ? La folie ?

Moi j’ai eu peur de la folie, toute ma vie. Peur d’arriver chez les fous.
Résultat j’ai fait la moitié de ma vie chez les psychologues, psychothérapeutes…